C'était tellement frustrant, tellement effrayant d'être si près d'elle et de vouloir lui dire mes désirs mais, comme il y en avait trois autres dans le hammam, je savais que je ne pouvais pas dire un mot. Puis en une minute environ, les autres sont tous partis, me laissant seul avec elle. Mon cœur battait la chamade et pourtant elle semblait totalement inconsciente de ma présence, sans parler de mon état nerveux.
Je pris une profonde inspiration. Ce qui suit omet les pauses embarrassées et les hésitations, mais croyez moi, mes paroles ont été prononcées d'une voix tremblante et effrayée.
« Excusez moi, c'est Mme Stott, n'est-ce pas ?
Elle leva lentement la tête et regarda à travers la vapeur le jeune homme qui s'était adressé à elle. Elle ne répondit pas tout de suite, aggravant, maintenant, mes sentiments presque nauséeux et nerveux. Je me suis souvenu du ton cinglant qu'elle avait utilisé avec Jim cette fois-là et j'ai fermé les yeux à moitié en m'attendant à être réprimandé pour avoir osé lui parler.
"Oui. Et vous êtes ?"
"Je suis Denis Emerson. Je travaille au même endroit que vous..."
J'ai fait une pause, ne sachant pas comment continuer mais sachant que je devais juste lui dire ou me détester pour toujours d'avoir laissé passer l'opportunité - peut-être la seule opportunité que j'aurais -.
"Oh, c'est vrai. Eh bien, bonjour Denis, ravi de te rencontrer."
Elle baissa alors la tête et reprit la pose qu'elle avait gardée avant que je ne lui parle, signifiant que notre conversation était terminée. Je ne pouvais pas en rester là - je devais dire quelque chose de plus; ce n'était pas le moment d'être timide.
"Le truc, c'est que, sauf votre respect, je vous ai vu au travail -- de loin -- et, genre, je suis devenu fasciné par vous. Presque au point de vous vénérer et je me demande si..."
Elle avait de nouveau levé la tête et m'avait fixé mais j'étais déterminé à finir.
"Je me demandais si tu envisagerais de me prendre comme un soumis à euh, comme... dominer. Je ferais absolument tout ce que tu veux. Sans aucun doute, je le jure."
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